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19-29 novembre 2014 : voyage à Rurrenabaque (Amazonie bolivienne). Enseignement programmé en 2015 pour les élèves techniciens supérieurs de la Faculté des Sciences de l’élevage du bétail sur les animaux parasites.

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Expédition « candirus ». Rio Béni. Novembre 2014.

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Sur une piste de Rurrenabaque. Novembre 2014.

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En compagnie du Directeur de la Faculté des Sciences du bétail et de l’un de ses collaborateurs. Reyes. Novembre 2014.

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En compagnie de Davis Pommier, Directeur du Parc Naturel Madidi. San Buenaventura. Novembre 2014 .

1er projet : ce voyage avait initialement pour objectif de capturer des « candirus » vivants et d’étudier leur biologie en aquarium, les mélangeant à d’autres poissons plus grands afin de tenter de filmer leur alimentation hématophage.Pour diverses raisons, l’expédition prévue n’a pas donné les résultats prévus et j’ai donc dû repousser ce projet à 2015. Les « candirus » ou « caneros » sont de petits poissons-chats amazoniens qui appartiennent à la famille des Trichomycteridae et à la sous-famille des Vandelliinae, principalement du genre Vandellia. Ils présentent la particularité de se nourrir exclusivement de sang aux dépens d’autres poissons, leurs hôtes habituels mais occasionnellement aux dépens de mammifères dont l’homme. Pour les lecteurs intéressés, je vous invite à vous rendre sur la page d’accueil du site et de cliquer sur l’onglet rouge ‘Visualiser ma chaîne You Tube ». Vous aurez accès à 3 vidéos qui leur sont consacrées. Vous pourrez y voir également des poissons de la même famille mais appartenant à la sous-famille des Stegophilinae, dont certains sont hématophages mais la majorité mangeurs de mucus ou carnivores.

2 ème projet : ce voyage m’a permis aussi de contacter à San Buenaventura (bourgade située face à Rurrenabaque, sur les berges du rio Béni), David Pommier, le nouveau Directeur du Parc Naturel Madidi dans le cadre d’un projet binational Bolivie-Pérou d’exploration. Il s’agit d’explorer les sources de la rivière Heath (et affluents), cours d’eau amazonien qui délimite la frontière entre les PN Madidi bolivien et Bahuaja Sonene péruvien, projet prévu pour 2016 et dans lequel je suis impliqué. Une réunion entre David Arranibar, Directeur du PN Bajuaja Sonene, David Pommier, les responsables du SERNAP (Servicio Nacional de Areas protegidas – dont dépend le PN Madidi) et moi-même, est normalement prévue en janvier ou février 2015 à La Paz, afin d’envisager les possibilités d’un tel projet, en collaboration également avec la Société Zoologique de Francfort (Allemagne) (se reporter pour plus d’informations à la page d’accueil du site à « Mes actualités » « 28 septembre – 04 octobre 2014 »).

3 ème projet : je me suis rendu à Reyes, une bourgade située à 25 km de Rurrenabaque, accessible par la route. Reyes est une région d’élevage de bovins (region ganadera). J’ai pu y rencontrer, avec l’aide de mon ami Lorgio Argandona, un « ganadero »qui avait fait appel à moi il y a environ 3 ans pour faire une expertise sur les attaques de chauves-souris « vampires » (Desmodus rotundus) sur son bétail, le docteur vétérinaire Martin Morales, Directeur par intérim et responsable de l’enseignement de la Faculté des Sciences du bétail de Reyes. Il a été programmé pour 2015 un enseignement pour les élèves techniciens supérieurs portant sur plusieurs thèmes dont les leishmanioses humaines et animales, les myiases, les chauves-souris « vampires », les « candirus » (attaques de poissons-chats « vampires ») et les serpents. Un projet d’enseignement similaire pour les étudiants en médecine vétérinaire de le Faculté Vétérinaire de Trinidad (Capitale du département amazonien du Béni), a été envisagé.

26-31 octobre : investigations sur la mortalité provoquée par piqûres de scorpions et préparation d’un enseignement spécifique destiné aux médecins de la région de Riberalta. Projet de voyage humanitaire avec la Marine bolivienne sur le rio Madre de Dios.

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Interview sur Canal 36 REITEL sur la problématique de le mortalité infantile due aux piqûres de scorpions Buthidae et sur celle due aux morsures de serpents venimeux durant la saison des pluies. Riberalta. 31 octobre 2014

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En compagnie d’officiers sur le pont du patrouilleur qui devra assurer la mission d’appui aux populations isolées en janvier-février 2015 sur le rio Madre de Dios. Riberalta – Amazonie bolivienne.

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En compagnie des officiers et sous-officiers de la Marine bolivienne qui ont participé à ma formation forêt du 15 au 25 octobre 2014. Riberalta.

 25-31 octobre 2014 : voyage à Riberalta (nord de l’Amazonie bolivienne).

1er projet : le séjour à Riberalta dans le cadre de la formation pour l’École de survie en forêt du CIOS (Centro de Instrucción y Operaciones de Selva), a permis de rester sur place quelques jours de plus afin d’évaluer l’importance des envenimations scorpioniques sur la population urbaine et péri-urbaine de la ville, notamment sur les enfants, plus sensibles au venin de ces arachnides.

Les nombreux décès constatés sur des enfants sans aucune prise en charge thérapeutique sérieuse et adaptée ont attiré mon attention au point que j’ai donné une interview à la télévision locale (Canal 36 RAITEL) et sur « Radio Riberalta », afin d’attirer l’attention des autorités locales sur ce problème. A noter que Canal 36 avait fait un reportage quelques jours auparavant sur les tests de résistance à la douleur provoquée par les « fourmis feu » ou « coloradas » (Solenopsis), tests que j’avais organisé au CIOS. J’ai aussi parlé de l’intérêt d’une formation sur la biologie, la prévention et le traitement des envenimations ophidiennes en raison de l’augmentation significative des morsures de serpents lors de la saison des pluie. Il faut savoir que durant cette époque, 40 % de la population de Riberalta part en forêt durant plusieurs mois pour la récolte de la « noix de Para » (Berthollesia excelsa). Cette population est alors davantage soumise aux maladies parasitaires et infectieuses ainsi qu’aux morsures et piqûres d’animaux venimeux dont les serpents.

C’est ainsi qu’en accord avec la DIMUSA de Riberalta (Direction Municipale de la Santé), il a été prévu un enseignement destiné aux médecins de l’ensemble des postes de santé isolés de la région, enseignement portant sur les serpents et les scorpions.

Cette formation est prévue avec mon ami Gil Patrick Fernandez Coeuillet, biochimiste et Directeur du Laboratoire de Production des sérums anti-venimeux à l’Institut National des Laboratoires de Santé (INLASA) de La Paz, Institution dépendant du Ministère de la Santé. Je serai quant à moi chargé d’un enseignement sur la biologie et la prévention concernant serpents et scorpions tandis que Gil Fernandez se consacrera plus spécifiquement au protocole lié aux traitements.

Par ailleurs, il est prévu, avec l’aide de la population et de la Marine bolivienne (appui logistique), de capturer des centaines de scorpions à destination de l’INLASA dans le cadre d’un projet de  fabrication d’un sérum anti-venimeux anti-scorpionique.

2 ème projet : lors de la formation que j’ai donnée au CIOS du 15 au 25 octobre, j’avais inclus parmi mes élèves 7 officiers et sous-officiers de la Naval (ou Armada) (Marine bolivienne). Cela m’a permis de nouer des contacts positifs avec leur Commandant qui accepta de m’intégrer dans l’équipe médicale qui devra embarquer à bord d’un patrouilleur dans les prochaines semaines afin de porter aide et assistance aux populations rurales qui vont être isolées par les prochaines inondations. L’objectif est de partir plusieurs semaines sur le rio Madre de Dios. La navigation se fera uniquement de jour en raison des dangers liés à la montée des eaux et aux violents courants chargeant des troncs d’arbre.

Mon rôle serait de donner une formation aux médecins du bord sur les envenimations ophidiennes principalement (biologie, prévention et traitement). Ce voyage devrait me permettre également d’approfondir mes investigations sur les pathologies existantes. Ma disponibilité dépendra cependant de la date du départ prévue en janvier. Je dois en effet me rendre à nouveau à deux reprises en Amazonie péruvienne durant les mois de janvier et février 2015, respectivement pour préparer puis donner ma conférence à l’Université Nationale de l’Amazonie du Madre de Dios (UNAMAD), de Puerto Maldonado, sur le « futur des Peuples Indigènes en Isolement Volontaire ».

 

10-25 octobre 2014 : formation au CIOS de Riberalta (École de survie en forêt) de l’Armée de Terre bolivienne (nord de la Bolivie) sur la psychologie en milieu hostile et sur les risques liés aux animaux parasites et venimeux.

ICONOGRAPHIE A COMPLÉTER

10-25 octobre 2014 : formation assurée aux officiers et sous-officiers de l’École de survie en forêt (CIOS – Centro de Instrucción y Operaciones de Selva). Ce Centre d’entrainement est situé à 10 km de Riberalta, dans le département amazonien du Béni, près de la frontière brésilienne.

Une première formation avait été assurée du 28 octobre au 01 novembre 2013 aux instructeurs du CIOS.

Il est prévu (en discussion) une formation inter-arme plus complète pour 2015, formation incluant les gestes d’urgence et les moyens d’évacuation en cas de crash aérien ou en cas de naufrage.

La formation a porté sur la psychologie en milieu hostile et sur les animaux parasites et venimeux d’Amazonie.

Comme en 2013 (CIOS) et en 2014 (ESCONBOL), la formation théorique (1 semaine) s’est accompagnée d’une formation pratique (4 jours en forêt) avec notamment des tests de résistance à la douleur provoquée par piqûres de différentes espèces de fourmis venimeuses dont les redoutables Solenopsis (« fourmis feu »), Pseudomyrmex et Paraponera, ainsi que la manipulation d’animaux venimeux tels que serpents, scolopendres, araignées, chenilles de papillons…). Ces tests ont un rôle éducatif car ils s’accompagnent de notions de biologie et permettent de mieux faire connaître ces animaux dangereux et de mieux  les appréhender dans leur milieu naturel. Au niveau de la gestion du stress, la tolérance aux piqûres et aux morsures confère aussi plus d’assurance aux élèves officiers et sous-officiers  par rapport aux soldats qu’ils doivent ensuite former. Cette connaissance leur assure de surcroît une assise psychologique et un respect hiérarchique accrus Tous les tests se font sur la base du volontariat et en présence de médecins. Par ailleurs, ces expérimentations permettent de sensibiliser les personnels médicaux et infirmiers à certaines situations d’urgence comme les réactions allergiques et les chocs anaphylactiques ainsi que de les préparer à traiter une envenimation significative.

 

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Certificat concernant ma formation délivré par le Commandant du Régiment « Jordan » de l’École de survie en forêt » CIOS

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Diplôme et attestation de stage remis à l’un des élèves officiers par le Commandant du CIOS et par moi-même;

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Cérémonie de remise des diplômes concernant ma formation au CIOS.

 

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Remise des diplômes aux élèves par le Colonel commandant la région militaire en présence du Lieutenatn-Colonel commandant le CIOS.

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Je reçois un certificat qui reconnait officiellement ma formation par le Commandant du CIOS.

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La photographie traditionnelle.

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Partie de la formation pratique. Manipulation d’un serpent venimeux Bothrops atrox, responsable de la majorité des décès en Amazonie-Guyanes.

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Manipulation d’arthropodes venimeux dans le cadre de la gestion du stress et de la lutte contre les phobies animales. Ici un grand mille-patte du genre Scolopendra.

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Manipulation de fourmis agressives. Tests de résistance à la douleur.

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Manipulation des redoutables Paraponera clavata, dont la piqûre est considérée comme la plus insoutenable de tous les insectes.

   

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Interview réalisée par la télévision locale sur les objectifs de ma formation. Ici durant une série de test savec les « fourmis feu » (Solenopsis) dont les piqûres douloureuses peuvent causer la mort par choc anaphylactique. Ces tests se déroulent toujours en présence d’un médecin disposant de stylos injecteurs d’adrénaline (épinéphrine), l’antidote contre les réactions allergiques majeures.

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Durant la formation pratique en forêt, avec une partie des stagiaires près du rio Béni.

  

 

16-20 septembre 2014 : sur les traces de Che Guevara en Bolivie.

16-20 septembre 2014 : voyage exploratoire sur les traces de Che Guevara à Camiri et à Lagunillas (sud de la Bolivie – Département de Santa Cruz).  Ce voyage a été précédé par un premier déplacement à Camiri du 09 au 11 août 2014, lequel m’aura permis de prendre contact avec Marco Yepes, un ancien combattant bolivien engagé dans la lutte contre la guérilla, aujourd’hui reconverti en maçon pour l’Armée de Terre (Ejército) ainsi qu’avec Reynolds Guardia dit « Sopita », qui fut le coiffeur de Régis Debré durant son incarcération dans la prison militaire de Camiri après son arrestation à Monte Agudo le 20 avril 1967.

A Camiri, j’ai ainsi pu visiter en compagnie de « Sopita » la cellule de Régis Debré, intégrée dans un Musée consacré à la guérilla du « CHE » et à la contra-guérilla. J’ai pu également dormir dans une minuscule chambre du petit hôtel (alojamiento) « Londres » où dormit le « CHE » en 1966. C’est aussi dans cet hôtel que fut découverte le 24 mars 1967 la présence de Haydée Tamara Bunke Bider, dite « Tania », comme faisant partie de la guérilla et  que furent saisis ses papiers d’identité et sa jeep.

Mon voyage a Lagunillas fut également très intéressant. Mon objectif était de préparer une expédition, une « première » je suppose par son trajet, par sa durée et par sa logistique, pour octobre 2015 j’espère. A cette fin, je suis entré en contact avec différentes personnes locales dont José Luis Guzmann, Président de la OTB (Organisation Territoriale Bolivienne) de Ñancahuazú, d’où le « CHE » initia sa guérilla début 1967. J’ai prévu avec lui de réaliser une expédition de 15 jours en saison sèche depuis Ñancahuazú (campement de base initial de la guérilla) jusqu’à El Yeso du Rio Grande, non loin du lieu où fut anéantie par l’Armée bolivienne la « retaguardia » dont faisait partie « Tania ». Le terrain parcouru est d’accès difficile et dangereux par le nombre de crotales qui y vivent. Il a été prévu la présence de deux autres personnes locales expérimentées et de deux chevaux pour transporter le matériel et la nourriture.

J’invite les lecteurs à découvrir sur You Tube ( http://youtu.be/QbQTzoOTMGg ) un diaporama que j’ai réalisé en juillet 2013 sur les traces de la guérilla de Che Guevara. Une suite en 2 étapes est prévue à cette aventure, à cheval depuis La Higuera jusqu’à Masicuri puis à pied avec des animaux de bât depuis Ñancahuazú jusqu’au Rio Grande – El Yeso, projet que j’ai exposé ci-dessus.

Les personnes intéressées par l’un de ces deux périples peuvent me contacter à ce sujet.

Pour accéder plus rapidement à la vidéo, il suffira de se rendre sur la page d’accueil du site et de cliquer sur « Ma chaîne You Tube » et enfin rechercher : « Che Guevara. En rafting sur le Rio Grande sur les traces de son ultime guérilla en Bolivie »

A noter que je me suis déjà rendu à plusieurs reprises sur les traces de la guérilla de Che Guevara (Vallegrande, El Picacho, La Higuera, El alto seco, Masicuri, descente en rafting du Rio Grande, qui constitua un axe stratégique pour les déplacements de l’ELN…) et que les expéditions prévues me permettront de compléter ma vision de ce que fut cette période de l’histoire récente de Bolivie.

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Chambre occupée en 1966 par Che Guevara. Hôtel « Londres » – Camiri – Bolivie

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Intérieur de la chambre occupée en 1966 par Che Guevara.

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Chambre occupée par Régis Debré durant son incarcération dans la prison militaire de Camiri. Au premier plan, vue de sa machine à écrire.

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Une ruelle de Lagunillas donnant sur la place centrale du village. Bolivie. 2014

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Maison typique de Lagunillas.

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En septembre 1966, cette maison de Lagunillas, donnant sur la place centrale, devenue aujourd’hui une boucherie, était un hôtel restaurant tenu par Mario Chavez. Le rôle de ce dernier onsistait à créer un point de contact et de ralliement pour la guérilla en même temps qu’une base logistique et de ravitaillement.

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Plaque murale commémorative de l’hôtel restaurant de Mario Chavez, dit le « lagunillero ».

 

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En compagnie de Ilda BLANCO devant sa maison d’hôte à Lagunillas. Ilda BLANCO a connu le « CHE » qu’elle considérait à l’époque avant-guérilla en 1966 comme quelqu’un de très secret, à qui elle offrait parfois de la nourriture car il semblait dans le besoin.

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Autobus assurant la liaison Lagunillas – Camiri. Septembre 2014.

 

 

 

 

 

 

 

 

28 septembre – 04 octobre 2014 : voyage exploratoire à Puno (Lac Titicaca péruvien). Projets de collaboration avec le SERNANP (Réserve Nationale du Titicaca et Parc National de Bahuaja Sonene en Amazonie).

Puno - Lac Titicaca péruvien - 29 09 2014. Réunion dans les bureaux du SERNANP avec le Directeur de la RN du Titicaca (Réserve Nationale), deux de ses collaborateurs et le Président des îles Kai Uros, dont la communauté altiplanique demeure la seule à continuer de vivre traditionnellement de chasse t et de pêche.

Puno – Lac Titicaca péruvien – 29 09 2014. Réunion dans les bureaux du SERNANP avec le Directeur de la RN du Titicaca (Réserve Nationale), deux de ses collaborateurs et le Président des îles Kapi Uros, dont la communauté altiplanique demeure la seule dans la baie de Puno à continuer à vivre traditionnellement de chasse et de pêche.

Puno - Lac Titicaca péruvien - 03 octobre 2014. Réunion au SERNANP avec le Directeur du Parc National Bahuaja Sonene (Amazonie) dans le cadre d'un projet d'expédition scientifique internationale prévu en 2016.

Puno – Lac Titicaca péruvien – 03 octobre 2014. Réunion au SERNANP avec le Directeur du Parc National Bahuaja Sonene (Amazonie) dans le cadre d’un projet d’expédition scientifique internationale prévu en 2016. La zone d’exploration ciblée est une zone inexplorée s’étendant dans les parcs naturels Bahuaja Sonene (Pérou) et Madidi (Bolivie).

 28 septembre – 04 octobre 2014 : voyage exploratoire à Puno (Pérou). 2 projets de collaboration à l’étude avec le SERNANP (Service National des Zones Naturelles Protégées par l’État).

1er projet : Réserve Nationale du Titicaca (baie de Puno).

Permettre aux derniers amérindiens d’origine Uros, constituant l’ultime population à vivre encore traditionnellement de chasse et de pêche sur des îles flottantes, près de la péninsule de Capachica, dans le nord de la baie de Puno, d’améliorer leurs conditions de vie par la création d’un élevage communautaire auto-géré de cochons dinde (« cuyes »). En contre-partie, cette population s’engagerait à diminuer la récolte des œufs d’oiseaux sauvages de la Réserve Nationale du Titicaca dans laquelle elle vit. Une autre condition serait de diminuer également la pression cynégétique sur l’avifaune concernée. Ces altiplaniques, en étant nommés, pour certains, gardes-parc communaux, dotés d’un uniforme et munis d’une carte d’accréditation du SERNANP seraient légitimement les meilleurs guides pour un tourisme orienté vers l’ornithologie et la découverte du milieu naturel.

2ème projet : Parc National de Bahuaja Sonene (Amazonie).

Se reporter pour de plus récentes informations à la page d’accueil « Mes actualités » « 19-29 novembre 2014 « .

Organiser une expédition internationale en 2016 pour inventorier la faune terrestre et aquatique d’une région amazonienne à ce jour encore inexplorée située à la fois dans le Parc National de Bahuaja Sonene (Pérou) et dans le Parc National Madidi (Bolivie).

A ce jour, côté péruvien, participation envisagée du SERNANP avec le Parc National Bahuaja Sonene et la Réserve Nationale Tambopata et le Musée d’Histoire naturelle de la UNMSA (Université Mayor de San Andrés). Côté bolivien, participation projetée du SERNAP (Service National des Zones Protégées).

Au niveau internationale, participation de la Société Zoologique de Francfort (Allemagne).

Ce serait la première fois en Amazonie  que 2 zones naturelles protégées appartenant à 2 pays différents collaboreraient dans un même projet scientifique d’envergure.

Au niveau de l’organisation, ma participation active interviendrait à la fois dans la coordination et dans la logistique (avec mon propre matériel d’expédition mis à disposition) et dans la formation des gardes-parc et des autres membres concernés à ce type d’expédition spécifique.

La zone ciblée pourrait abriter un groupe tribal non contacté à ce jour. Bien que les objectifs de l’expédition soient de nature strictement scientifiques, la psychologie individuelle et de groupe en cas de contacts devra être abordée dans la formation.

06-14 septembre 2014 : formation à l’ESCONBOL de Sanandita (École des Forces Spéciales de l’Armée de Terre bolivienne (Chaco – sud de la Bolivie) sur la psychologie en milieu hostile, les animaux parasites et venimeux.

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Entrée de l’ESCONBOL. L’École des Condors de Bolivie, la base d’entraînement des fores spéciales de l’Armée de Terre bolivienne.

 

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Photographie en compagnie des instructeurs de l’ESCONBOL devant le symbole de la base, le Condor.

 

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Formation théorique assurée sous forme de documents PowerPoint et de documents associés à un programme informatique spécifique (DVD-Rom).

 

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Formation théorique.

 

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Formation pratique. Manipulation d’arthropodes venimeux.

 

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Formation pratique. Manipulation de serpents venimeux et non venimeux.

 

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Tests de résistance à la douleur par piqûres de fourmis venimeuses et agressives du genre Solenopsis (« fourmis feu » « fire ants » « coloradas »). Présence d’un staff médical pour prévenir et/ou traiter une réaction allergique avec choc anaphylactique.

 

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Test de résistance à la douleur en posant la main sur un nid de Solenopsis durant 5 minutes. Œdème sur la main de l’auteur et formateur. Cette réaction inflammatoire est l’un des symptômes liés à l’envenimation.

 

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Remise des diplômes liés au stage. Paroles du formateur.

 

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Remise par le Colonel commandant la base d’un document reconnaissant la formation de l’auteur.

 

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Remise des diplômes aux stagiaires. Position caractéristique de soumission à l’autorité hiérarchique.

 

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Photographie souvenir en compagnie d’un groupe des forces spéciales dont les membres sont nommés « satinadores ».

 

 06-14 septembre 2014 : formation assurée aux instructeurs de l’école des forces spéciales de l’Armée de Terre bolivienne, nommée ESCONBOL (École des Condors de Bolivie). Ce camp d’entraînement est situé à Sanandita, à près de 40 km de Yacuiba (frontière avec l’Argentine). La formation a porté sur la psychologie en milieu hostile et sur les animaux parasites et venimeux du Chaco et d’Amazonie.

Des tests de résistance à la douleur provoquée par des morsures de fourmis terricoles du genre Solenopsis ont été inscrits dans la formation pratique. Ces tests ont un rôle éducatif car ils s’accompagnent de notions de biologie et permettent de mieux faire connaître ces insectes invasifs et les dangers qu’ils représentent pour les populations et leurs animaux domestiques en zone urbaine et péri-urbaine afin de mieux les appréhender dans leur milieu naturel. La tolérance à leurs piqûres donne aussi plus d’assurance aux instructeurs par rapport aux soldats qu’ils doivent former et cette connaissance leur assure une assise psychologique accrue. Tous les tests se font sur la base du volontariat. Par ailleurs, et c’est le point le plus important, ces expérimentations permettent de sensibiliser les personnels, y compris les personnels médicaux et infirmiers aux réactions allergiques et aux chocs anaphylactiques provoqués par les piqûres de ces fourmis agressives. L’objectif est de leur faire prendre conscience du danger que ces hyménoptères aculéates représentent pour les habitants, notamment pour les enfants, et de les sensibiliser à l’intérêt de disposer dans les dispensaires médicaux civils ou militaires d’adrénaline (épinéphrine) injectable.

06-12 août 2014 : incursion dans le Chaco bolivien, sur les traces de deux grands explorateurs français : Alcide d’Orbigny et Jules Crevaux.

06-12 août 2014 : une incursion dans le territoire des amérindiens Wanayek, dans le Chaco bolivien, aux confins de la Bolivie, de l’Argentine et du Paraguay, sur les traces de deux grands explorateurs naturalistes français du 19e siècle, en hommage à leur contribution à la connaissance de l’Amérique du Sud tropicale. Se reporter à l’onglet « Jean-Luc Sanchez » « Hommage aux voyageurs naturalistes ».

Ce voyage, effectué grâce à l’appui d’officiers supérieurs boliviens, a permis de mettre en avant les pathologies locales telle que la Maladie de Chagas, endémique de la région et la problématique des envenimations liées  aux morsures de Crotalus durissus et de Bothrops diporus.

Une descente du rio Pilcomayo avait été normalement prévue en décembre 2014 depuis Villamontes (ou plus haut dans les Andes) jusqu’à d’Orbigny, zone frontière avec l’Argentine, dans une zone non accessible aux étrangers. Ce projet n’a pu malheureusement avoir lieu en raison de la réalisation d’un voyage concurrent  en Amazonie péruvienne.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alcide_Dessalines_d’Orbigny
Alcide Charles Victor Marie Dessalines d’Orbigny, né le 6 septembre 1802 à Couëron (Loire-Atlantique), mort le 30 juin 1857 à Pierrefitte-sur-Seine (Seine), est un naturaliste, explorateur, malacologue et paléontologue français, célèbre pour son voyage en Amérique du Sud et ses travaux en paléontologie. Il fait paraître en 1826, dans les Annales de sciences naturelles un travail qui est le fruit de ses observations sur les foraminifères intitulé Tableau méthodique de la classe des Céphalopodes décrivant plusieurs centaines d’espèces nouvelles et qui le fera remarquer dans le monde naturaliste.

Ce travail remarquable attire sur lui l’attention des professeurs du Muséum national d’histoire naturelle et notamment Georges Cuvier (1769-1832)1. En 1825, il se voit confier une mission en Amérique du Sud afin de compléter les connaissances naturalistes de ce continent acquises depuis Alexander Von Humboldt (1769-1859) et Aimé Bonpland (1773-1858) en Amérique équatoriale, ou Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853) au Brésil. Le jeune d’Orbigny se passionne depuis longtemps par les récits de voyages comme ceux de Louis Antoine de Bougainville (1729-1811), de James Cook (1728-1779) ou de Nicolas Baudin (1754-1803). La ville de La Rochelle comptait aussi deux voyageurs illustres : John James Audubon (1785-1851) et Aimé Bonpland. Comme les autres naturalistes voyageurs envoyés par le Muséum, il apprend les techniques de naturalisation des spécimens et de la préparation des herbiers. Quelque temps avant de s’embarquer, il rencontre Alexander von Humboldt. Lui et d’autres attirent l’attention de d’Orbigny sur la faiblesse de la somme fournie par le Muséum pour l’expédition : 6 000 francs par an. Il obtient de François Victor Masséna, duc de Rivoli (1799-1863)4 la somme de 3 000 francs par an durant quatre ans.

 Le voyage s’effectuera depuis le Brésil, l’Uruguay, jusqu’à l’Argentine, le Chili puis le Pérou et la Bolivie. Il embarque le 30 juin 1826, à bord de la corvette La Meuse : son voyage va durer sept années et sept mois.

Durant son voyage, il va collecter, observer, décrire dans tous les domaines de la zoologie aussi bien en invertébrés qu’en vertébrés, de la botanique, de l’anthropologie et de l’ethnologie. Les formidables collections qu’il rassemble sont expédiées directement au Muséum. Il rapporte ainsi les premiers poissons connus du Chili, des dizaines d’espèces de Crustacés, des centaines d’Oiseaux, des milliers de parts d’herbier… tandis qu’il décrit des centaines d’espèces de mollusques. Tout ce qu’il expédie est envoyé directement au Muséum pour étude et description éventuelle. Il décrira lui-même un grand nombre d’espèces. De très nombreuses espèces lui ont été dédiées comme en botanique, où 54 plantes portent son nom, sans compter le genre Orbignya.

Il embarque, fin 1833, à bord du Philanthrope et débarque en France le 24 janvier 1834.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Crevaux
Jules Nicolas Crevaux, né le 1er avril 1847 à Lorquin dans l’ancien département de la Meurthe aujourd’hui Moselle, tué en avril 1882 sur les bords du Río Pilcomayo en Argentine, est un médecin militaire français, explorateur de l’Amazonie.

… Mais l’Amazonie, telle une sirène, l’appelle à nouveau et le 6 août 1880 il repart avec le pharmacien de la Marine Eugène Le Janne à Santa-Fé de Bogota, remonte le Rio Magdalena, en Colombie, franchit la cordillère des Andes et redescend en radeau vers l’Orénoque, par le Rio Guaviare ou Guyalero qu’il baptise Rio de Lesseps. Arrivé dans le delta de l’Orénoque, après avoir exploré 3.400 km de fleuve en 161 jours et récolté une ample moisson d’objets de botanique, de zoologie et d’anthropologie, le docteur Crevaux est épuisé et doit se reposer quelque temps parmi les Indiens Gouaraounos. Il rentre en France le 25 mars 1881 et est fait officier de la Légion d’honneur.

Prenant quelques mois de repos, il monte une nouvelle expédition avec l’astronome Billet, le médecin Bayol et le peintre Auguste Ringel ; le but est d’explorer le Rio Pilcomayo qui traverse le Gran Chaco et qui, exploité, servirait de trait d’union entre la Bolivie et l’Argentine. Fin 1881, il embarque pour Buenos Aires. En mars 1882 il arrive à Tarija, en Bolivie, où il doit s’arrêter à cause de l’état de guerre qui règne dans la région. L’équipe alors se sépare, Billet part reconnaître le Tocantins et Crevaux, accompagné de 18 hommes, part rejoindre le Río Pilcomayo. Le 19 avril, il commence la descente de la rivière. Le 27 avril, il est en plein territoire des Indiens Tobas qui, excités par un récent combat contre une autre tribu, le surprennent ainsi que ses compagnons et les font prisonniers. Deux membres de l’escorte parviendront à s’échapper et raconteront que Jules Crevaux avait été tué et mangé, ainsi que deux autres compagnons, par les Tobas. Il venait d’avoir 35 ans…

 

 

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Le rio Pilcomaya à hauteur de D’Orbigny. Cette rivière prend naissance près de Potosi, dans les Andes boliviennes. Elle traverse notamment le Chaco, à travers le sud de la Bolivie, le nord de l’Argentine et le Paraguay.

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La statue de Jules Crevaux dans le village Wanayek de Crevaux. Une sculpture représente l’explorateur attaqué par les indiens Tobas.

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Une auberge précaire à Crevaux.

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Entretien avec le chef (« capitan ») de la communauté Wanayek (ou Mataco) de Crevaux, sur la Maladie de Chagas et sur les morsures de serpents venimeux (Viperidae-Crotalinae).

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Poste de santé de D’Orbigny (frontière avec l’Argentine).

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A D’Orbigny, durant les week-end, seuls sont pris en urgence les accouchements, les intoxications, les accidents et les envenimations ophidiennes.

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Hôpital de Crevaux dans le Chaco bolivien où j’ai pu discuter des pathologies locales avec le médecin-chef.

 

 

22 mai 2014 – Montpellier – Conférence : aspects médico-vétérinaire liés à la pénétration des poissons-chats vampires d’Amazonie.

Conférence Montpellier 22 mai 2014 copier

  • Seminaire MIVEGEC. Annonce de la conférence de JL SANCHEZ  PDF téléchargeable.
  • Séminaire MIVEGEC. Institut de Recherche pour le Développement (IRD), CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et Universités de Montpellier 1 et 2.

22 mai 2014 : les Trichomycteridae-Vandelliinae – Ethno-médecine et ichtyologie. Aspects médicaux associés à la pénétration chez l’homme des « poissons-chats vampires » d’Amazonie.