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Archives mensuelles : décembre 2014

19-29 novembre 2014 : voyage à Rurrenabaque (Amazonie bolivienne). Enseignement programmé en 2015 pour les élèves techniciens supérieurs de la Faculté des Sciences de l’élevage du bétail sur les animaux parasites.

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Expédition « candirus ». Rio Béni. Novembre 2014.

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Sur une piste de Rurrenabaque. Novembre 2014.

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En compagnie du Directeur de la Faculté des Sciences du bétail et de l’un de ses collaborateurs. Reyes. Novembre 2014.

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En compagnie de Davis Pommier, Directeur du Parc Naturel Madidi. San Buenaventura. Novembre 2014 .

1er projet : ce voyage avait initialement pour objectif de capturer des « candirus » vivants et d’étudier leur biologie en aquarium, les mélangeant à d’autres poissons plus grands afin de tenter de filmer leur alimentation hématophage.Pour diverses raisons, l’expédition prévue n’a pas donné les résultats prévus et j’ai donc dû repousser ce projet à 2015. Les « candirus » ou « caneros » sont de petits poissons-chats amazoniens qui appartiennent à la famille des Trichomycteridae et à la sous-famille des Vandelliinae, principalement du genre Vandellia. Ils présentent la particularité de se nourrir exclusivement de sang aux dépens d’autres poissons, leurs hôtes habituels mais occasionnellement aux dépens de mammifères dont l’homme. Pour les lecteurs intéressés, je vous invite à vous rendre sur la page d’accueil du site et de cliquer sur l’onglet rouge ‘Visualiser ma chaîne You Tube ». Vous aurez accès à 3 vidéos qui leur sont consacrées. Vous pourrez y voir également des poissons de la même famille mais appartenant à la sous-famille des Stegophilinae, dont certains sont hématophages mais la majorité mangeurs de mucus ou carnivores.

2 ème projet : ce voyage m’a permis aussi de contacter à San Buenaventura (bourgade située face à Rurrenabaque, sur les berges du rio Béni), David Pommier, le nouveau Directeur du Parc Naturel Madidi dans le cadre d’un projet binational Bolivie-Pérou d’exploration. Il s’agit d’explorer les sources de la rivière Heath (et affluents), cours d’eau amazonien qui délimite la frontière entre les PN Madidi bolivien et Bahuaja Sonene péruvien, projet prévu pour 2016 et dans lequel je suis impliqué. Une réunion entre David Arranibar, Directeur du PN Bajuaja Sonene, David Pommier, les responsables du SERNAP (Servicio Nacional de Areas protegidas – dont dépend le PN Madidi) et moi-même, est normalement prévue en janvier ou février 2015 à La Paz, afin d’envisager les possibilités d’un tel projet, en collaboration également avec la Société Zoologique de Francfort (Allemagne) (se reporter pour plus d’informations à la page d’accueil du site à « Mes actualités » « 28 septembre – 04 octobre 2014 »).

3 ème projet : je me suis rendu à Reyes, une bourgade située à 25 km de Rurrenabaque, accessible par la route. Reyes est une région d’élevage de bovins (region ganadera). J’ai pu y rencontrer, avec l’aide de mon ami Lorgio Argandona, un « ganadero »qui avait fait appel à moi il y a environ 3 ans pour faire une expertise sur les attaques de chauves-souris « vampires » (Desmodus rotundus) sur son bétail, le docteur vétérinaire Martin Morales, Directeur par intérim et responsable de l’enseignement de la Faculté des Sciences du bétail de Reyes. Il a été programmé pour 2015 un enseignement pour les élèves techniciens supérieurs portant sur plusieurs thèmes dont les leishmanioses humaines et animales, les myiases, les chauves-souris « vampires », les « candirus » (attaques de poissons-chats « vampires ») et les serpents. Un projet d’enseignement similaire pour les étudiants en médecine vétérinaire de le Faculté Vétérinaire de Trinidad (Capitale du département amazonien du Béni), a été envisagé.

26-31 octobre : investigations sur la mortalité provoquée par piqûres de scorpions et préparation d’un enseignement spécifique destiné aux médecins de la région de Riberalta. Projet de voyage humanitaire avec la Marine bolivienne sur le rio Madre de Dios.

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Interview sur Canal 36 REITEL sur la problématique de le mortalité infantile due aux piqûres de scorpions Buthidae et sur celle due aux morsures de serpents venimeux durant la saison des pluies. Riberalta. 31 octobre 2014

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En compagnie d’officiers sur le pont du patrouilleur qui devra assurer la mission d’appui aux populations isolées en janvier-février 2015 sur le rio Madre de Dios. Riberalta – Amazonie bolivienne.

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En compagnie des officiers et sous-officiers de la Marine bolivienne qui ont participé à ma formation forêt du 15 au 25 octobre 2014. Riberalta.

 25-31 octobre 2014 : voyage à Riberalta (nord de l’Amazonie bolivienne).

1er projet : le séjour à Riberalta dans le cadre de la formation pour l’École de survie en forêt du CIOS (Centro de Instrucción y Operaciones de Selva), a permis de rester sur place quelques jours de plus afin d’évaluer l’importance des envenimations scorpioniques sur la population urbaine et péri-urbaine de la ville, notamment sur les enfants, plus sensibles au venin de ces arachnides.

Les nombreux décès constatés sur des enfants sans aucune prise en charge thérapeutique sérieuse et adaptée ont attiré mon attention au point que j’ai donné une interview à la télévision locale (Canal 36 RAITEL) et sur « Radio Riberalta », afin d’attirer l’attention des autorités locales sur ce problème. A noter que Canal 36 avait fait un reportage quelques jours auparavant sur les tests de résistance à la douleur provoquée par les « fourmis feu » ou « coloradas » (Solenopsis), tests que j’avais organisé au CIOS. J’ai aussi parlé de l’intérêt d’une formation sur la biologie, la prévention et le traitement des envenimations ophidiennes en raison de l’augmentation significative des morsures de serpents lors de la saison des pluie. Il faut savoir que durant cette époque, 40 % de la population de Riberalta part en forêt durant plusieurs mois pour la récolte de la « noix de Para » (Berthollesia excelsa). Cette population est alors davantage soumise aux maladies parasitaires et infectieuses ainsi qu’aux morsures et piqûres d’animaux venimeux dont les serpents.

C’est ainsi qu’en accord avec la DIMUSA de Riberalta (Direction Municipale de la Santé), il a été prévu un enseignement destiné aux médecins de l’ensemble des postes de santé isolés de la région, enseignement portant sur les serpents et les scorpions.

Cette formation est prévue avec mon ami Gil Patrick Fernandez Coeuillet, biochimiste et Directeur du Laboratoire de Production des sérums anti-venimeux à l’Institut National des Laboratoires de Santé (INLASA) de La Paz, Institution dépendant du Ministère de la Santé. Je serai quant à moi chargé d’un enseignement sur la biologie et la prévention concernant serpents et scorpions tandis que Gil Fernandez se consacrera plus spécifiquement au protocole lié aux traitements.

Par ailleurs, il est prévu, avec l’aide de la population et de la Marine bolivienne (appui logistique), de capturer des centaines de scorpions à destination de l’INLASA dans le cadre d’un projet de  fabrication d’un sérum anti-venimeux anti-scorpionique.

2 ème projet : lors de la formation que j’ai donnée au CIOS du 15 au 25 octobre, j’avais inclus parmi mes élèves 7 officiers et sous-officiers de la Naval (ou Armada) (Marine bolivienne). Cela m’a permis de nouer des contacts positifs avec leur Commandant qui accepta de m’intégrer dans l’équipe médicale qui devra embarquer à bord d’un patrouilleur dans les prochaines semaines afin de porter aide et assistance aux populations rurales qui vont être isolées par les prochaines inondations. L’objectif est de partir plusieurs semaines sur le rio Madre de Dios. La navigation se fera uniquement de jour en raison des dangers liés à la montée des eaux et aux violents courants chargeant des troncs d’arbre.

Mon rôle serait de donner une formation aux médecins du bord sur les envenimations ophidiennes principalement (biologie, prévention et traitement). Ce voyage devrait me permettre également d’approfondir mes investigations sur les pathologies existantes. Ma disponibilité dépendra cependant de la date du départ prévue en janvier. Je dois en effet me rendre à nouveau à deux reprises en Amazonie péruvienne durant les mois de janvier et février 2015, respectivement pour préparer puis donner ma conférence à l’Université Nationale de l’Amazonie du Madre de Dios (UNAMAD), de Puerto Maldonado, sur le « futur des Peuples Indigènes en Isolement Volontaire ».

 

10-25 octobre 2014 : formation au CIOS de Riberalta (École de survie en forêt) de l’Armée de Terre bolivienne (nord de la Bolivie) sur la psychologie en milieu hostile et sur les risques liés aux animaux parasites et venimeux.

ICONOGRAPHIE A COMPLÉTER

10-25 octobre 2014 : formation assurée aux officiers et sous-officiers de l’École de survie en forêt (CIOS – Centro de Instrucción y Operaciones de Selva). Ce Centre d’entrainement est situé à 10 km de Riberalta, dans le département amazonien du Béni, près de la frontière brésilienne.

Une première formation avait été assurée du 28 octobre au 01 novembre 2013 aux instructeurs du CIOS.

Il est prévu (en discussion) une formation inter-arme plus complète pour 2015, formation incluant les gestes d’urgence et les moyens d’évacuation en cas de crash aérien ou en cas de naufrage.

La formation a porté sur la psychologie en milieu hostile et sur les animaux parasites et venimeux d’Amazonie.

Comme en 2013 (CIOS) et en 2014 (ESCONBOL), la formation théorique (1 semaine) s’est accompagnée d’une formation pratique (4 jours en forêt) avec notamment des tests de résistance à la douleur provoquée par piqûres de différentes espèces de fourmis venimeuses dont les redoutables Solenopsis (« fourmis feu »), Pseudomyrmex et Paraponera, ainsi que la manipulation d’animaux venimeux tels que serpents, scolopendres, araignées, chenilles de papillons…). Ces tests ont un rôle éducatif car ils s’accompagnent de notions de biologie et permettent de mieux faire connaître ces animaux dangereux et de mieux  les appréhender dans leur milieu naturel. Au niveau de la gestion du stress, la tolérance aux piqûres et aux morsures confère aussi plus d’assurance aux élèves officiers et sous-officiers  par rapport aux soldats qu’ils doivent ensuite former. Cette connaissance leur assure de surcroît une assise psychologique et un respect hiérarchique accrus Tous les tests se font sur la base du volontariat et en présence de médecins. Par ailleurs, ces expérimentations permettent de sensibiliser les personnels médicaux et infirmiers à certaines situations d’urgence comme les réactions allergiques et les chocs anaphylactiques ainsi que de les préparer à traiter une envenimation significative.

 

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Certificat concernant ma formation délivré par le Commandant du Régiment « Jordan » de l’École de survie en forêt » CIOS

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Diplôme et attestation de stage remis à l’un des élèves officiers par le Commandant du CIOS et par moi-même;

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Cérémonie de remise des diplômes concernant ma formation au CIOS.

 

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Remise des diplômes aux élèves par le Colonel commandant la région militaire en présence du Lieutenatn-Colonel commandant le CIOS.

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Je reçois un certificat qui reconnait officiellement ma formation par le Commandant du CIOS.

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La photographie traditionnelle.

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Partie de la formation pratique. Manipulation d’un serpent venimeux Bothrops atrox, responsable de la majorité des décès en Amazonie-Guyanes.

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Manipulation d’arthropodes venimeux dans le cadre de la gestion du stress et de la lutte contre les phobies animales. Ici un grand mille-patte du genre Scolopendra.

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Manipulation de fourmis agressives. Tests de résistance à la douleur.

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Manipulation des redoutables Paraponera clavata, dont la piqûre est considérée comme la plus insoutenable de tous les insectes.

   

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Interview réalisée par la télévision locale sur les objectifs de ma formation. Ici durant une série de test savec les « fourmis feu » (Solenopsis) dont les piqûres douloureuses peuvent causer la mort par choc anaphylactique. Ces tests se déroulent toujours en présence d’un médecin disposant de stylos injecteurs d’adrénaline (épinéphrine), l’antidote contre les réactions allergiques majeures.

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Durant la formation pratique en forêt, avec une partie des stagiaires près du rio Béni.

  

 

16-20 septembre 2014 : sur les traces de Che Guevara en Bolivie.

16-20 septembre 2014 : voyage exploratoire sur les traces de Che Guevara à Camiri et à Lagunillas (sud de la Bolivie – Département de Santa Cruz).  Ce voyage a été précédé par un premier déplacement à Camiri du 09 au 11 août 2014, lequel m’aura permis de prendre contact avec Marco Yepes, un ancien combattant bolivien engagé dans la lutte contre la guérilla, aujourd’hui reconverti en maçon pour l’Armée de Terre (Ejército) ainsi qu’avec Reynolds Guardia dit « Sopita », qui fut le coiffeur de Régis Debré durant son incarcération dans la prison militaire de Camiri après son arrestation à Monte Agudo le 20 avril 1967.

A Camiri, j’ai ainsi pu visiter en compagnie de « Sopita » la cellule de Régis Debré, intégrée dans un Musée consacré à la guérilla du « CHE » et à la contra-guérilla. J’ai pu également dormir dans une minuscule chambre du petit hôtel (alojamiento) « Londres » où dormit le « CHE » en 1966. C’est aussi dans cet hôtel que fut découverte le 24 mars 1967 la présence de Haydée Tamara Bunke Bider, dite « Tania », comme faisant partie de la guérilla et  que furent saisis ses papiers d’identité et sa jeep.

Mon voyage a Lagunillas fut également très intéressant. Mon objectif était de préparer une expédition, une « première » je suppose par son trajet, par sa durée et par sa logistique, pour octobre 2015 j’espère. A cette fin, je suis entré en contact avec différentes personnes locales dont José Luis Guzmann, Président de la OTB (Organisation Territoriale Bolivienne) de Ñancahuazú, d’où le « CHE » initia sa guérilla début 1967. J’ai prévu avec lui de réaliser une expédition de 15 jours en saison sèche depuis Ñancahuazú (campement de base initial de la guérilla) jusqu’à El Yeso du Rio Grande, non loin du lieu où fut anéantie par l’Armée bolivienne la « retaguardia » dont faisait partie « Tania ». Le terrain parcouru est d’accès difficile et dangereux par le nombre de crotales qui y vivent. Il a été prévu la présence de deux autres personnes locales expérimentées et de deux chevaux pour transporter le matériel et la nourriture.

J’invite les lecteurs à découvrir sur You Tube ( http://youtu.be/QbQTzoOTMGg ) un diaporama que j’ai réalisé en juillet 2013 sur les traces de la guérilla de Che Guevara. Une suite en 2 étapes est prévue à cette aventure, à cheval depuis La Higuera jusqu’à Masicuri puis à pied avec des animaux de bât depuis Ñancahuazú jusqu’au Rio Grande – El Yeso, projet que j’ai exposé ci-dessus.

Les personnes intéressées par l’un de ces deux périples peuvent me contacter à ce sujet.

Pour accéder plus rapidement à la vidéo, il suffira de se rendre sur la page d’accueil du site et de cliquer sur « Ma chaîne You Tube » et enfin rechercher : « Che Guevara. En rafting sur le Rio Grande sur les traces de son ultime guérilla en Bolivie »

A noter que je me suis déjà rendu à plusieurs reprises sur les traces de la guérilla de Che Guevara (Vallegrande, El Picacho, La Higuera, El alto seco, Masicuri, descente en rafting du Rio Grande, qui constitua un axe stratégique pour les déplacements de l’ELN…) et que les expéditions prévues me permettront de compléter ma vision de ce que fut cette période de l’histoire récente de Bolivie.

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Chambre occupée en 1966 par Che Guevara. Hôtel « Londres » – Camiri – Bolivie

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Intérieur de la chambre occupée en 1966 par Che Guevara.

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Chambre occupée par Régis Debré durant son incarcération dans la prison militaire de Camiri. Au premier plan, vue de sa machine à écrire.

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Une ruelle de Lagunillas donnant sur la place centrale du village. Bolivie. 2014

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Maison typique de Lagunillas.

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En septembre 1966, cette maison de Lagunillas, donnant sur la place centrale, devenue aujourd’hui une boucherie, était un hôtel restaurant tenu par Mario Chavez. Le rôle de ce dernier onsistait à créer un point de contact et de ralliement pour la guérilla en même temps qu’une base logistique et de ravitaillement.

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Plaque murale commémorative de l’hôtel restaurant de Mario Chavez, dit le « lagunillero ».

 

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En compagnie de Ilda BLANCO devant sa maison d’hôte à Lagunillas. Ilda BLANCO a connu le « CHE » qu’elle considérait à l’époque avant-guérilla en 1966 comme quelqu’un de très secret, à qui elle offrait parfois de la nourriture car il semblait dans le besoin.

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Autobus assurant la liaison Lagunillas – Camiri. Septembre 2014.