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26-31 octobre : investigations sur la mortalité provoquée par piqûres de scorpions et préparation d’un enseignement spécifique destiné aux médecins de la région de Riberalta. Projet de voyage humanitaire avec la Marine bolivienne sur le rio Madre de Dios.

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Interview sur Canal 36 REITEL sur la problématique de le mortalité infantile due aux piqûres de scorpions Buthidae et sur celle due aux morsures de serpents venimeux durant la saison des pluies. Riberalta. 31 octobre 2014

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En compagnie d’officiers sur le pont du patrouilleur qui devra assurer la mission d’appui aux populations isolées en janvier-février 2015 sur le rio Madre de Dios. Riberalta – Amazonie bolivienne.

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En compagnie des officiers et sous-officiers de la Marine bolivienne qui ont participé à ma formation forêt du 15 au 25 octobre 2014. Riberalta.

 25-31 octobre 2014 : voyage à Riberalta (nord de l’Amazonie bolivienne).

1er projet : le séjour à Riberalta dans le cadre de la formation pour l’École de survie en forêt du CIOS (Centro de Instrucción y Operaciones de Selva), a permis de rester sur place quelques jours de plus afin d’évaluer l’importance des envenimations scorpioniques sur la population urbaine et péri-urbaine de la ville, notamment sur les enfants, plus sensibles au venin de ces arachnides.

Les nombreux décès constatés sur des enfants sans aucune prise en charge thérapeutique sérieuse et adaptée ont attiré mon attention au point que j’ai donné une interview à la télévision locale (Canal 36 RAITEL) et sur « Radio Riberalta », afin d’attirer l’attention des autorités locales sur ce problème. A noter que Canal 36 avait fait un reportage quelques jours auparavant sur les tests de résistance à la douleur provoquée par les « fourmis feu » ou « coloradas » (Solenopsis), tests que j’avais organisé au CIOS. J’ai aussi parlé de l’intérêt d’une formation sur la biologie, la prévention et le traitement des envenimations ophidiennes en raison de l’augmentation significative des morsures de serpents lors de la saison des pluie. Il faut savoir que durant cette époque, 40 % de la population de Riberalta part en forêt durant plusieurs mois pour la récolte de la « noix de Para » (Berthollesia excelsa). Cette population est alors davantage soumise aux maladies parasitaires et infectieuses ainsi qu’aux morsures et piqûres d’animaux venimeux dont les serpents.

C’est ainsi qu’en accord avec la DIMUSA de Riberalta (Direction Municipale de la Santé), il a été prévu un enseignement destiné aux médecins de l’ensemble des postes de santé isolés de la région, enseignement portant sur les serpents et les scorpions.

Cette formation est prévue avec mon ami Gil Patrick Fernandez Coeuillet, biochimiste et Directeur du Laboratoire de Production des sérums anti-venimeux à l’Institut National des Laboratoires de Santé (INLASA) de La Paz, Institution dépendant du Ministère de la Santé. Je serai quant à moi chargé d’un enseignement sur la biologie et la prévention concernant serpents et scorpions tandis que Gil Fernandez se consacrera plus spécifiquement au protocole lié aux traitements.

Par ailleurs, il est prévu, avec l’aide de la population et de la Marine bolivienne (appui logistique), de capturer des centaines de scorpions à destination de l’INLASA dans le cadre d’un projet de  fabrication d’un sérum anti-venimeux anti-scorpionique.

2 ème projet : lors de la formation que j’ai donnée au CIOS du 15 au 25 octobre, j’avais inclus parmi mes élèves 7 officiers et sous-officiers de la Naval (ou Armada) (Marine bolivienne). Cela m’a permis de nouer des contacts positifs avec leur Commandant qui accepta de m’intégrer dans l’équipe médicale qui devra embarquer à bord d’un patrouilleur dans les prochaines semaines afin de porter aide et assistance aux populations rurales qui vont être isolées par les prochaines inondations. L’objectif est de partir plusieurs semaines sur le rio Madre de Dios. La navigation se fera uniquement de jour en raison des dangers liés à la montée des eaux et aux violents courants chargeant des troncs d’arbre.

Mon rôle serait de donner une formation aux médecins du bord sur les envenimations ophidiennes principalement (biologie, prévention et traitement). Ce voyage devrait me permettre également d’approfondir mes investigations sur les pathologies existantes. Ma disponibilité dépendra cependant de la date du départ prévue en janvier. Je dois en effet me rendre à nouveau à deux reprises en Amazonie péruvienne durant les mois de janvier et février 2015, respectivement pour préparer puis donner ma conférence à l’Université Nationale de l’Amazonie du Madre de Dios (UNAMAD), de Puerto Maldonado, sur le « futur des Peuples Indigènes en Isolement Volontaire ».