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17-20 décembre 2014 : voyage à Puno (Lac Titicaca péruvien). Projet d’appui à la population de San Pedro Caapi los Uros et de protection de l’avifaune de la réserve Nationale Titicaca..

ICONOGRAPHIE A VENIR

17-20 décembre : second voyage après celui, exploratoire, qui se déroula du 28 septembre au 04 octobre 2014.

Se reporter pour plus de détails sur ce projet à la page d’accueil. Cliquer sur l’onglet « Thèmes » puis sur l’onglet « Conférences – Enseignement – Médias – Projets divers » et enfin visionner la période du 28 septembre au 04 octobre 2014. 1er projet : Réserve Nationale du Titicaca (baie de Puno). On pourra y prendre connaissance des objectifs du projet, à la fois humanitaires puisqu’il s’agit d’améliorer le mode de vie de cette population composée de quelques 300 membres et de préserver l’avifaune de la RN Titicaca.

Ce second voyage m’a permis de rencontrer à nouveau Victor Hugo APAZA, le Directeur de la Réserve Nationale Titicaca et Aurélio QUISPE, le Président de la communauté de Kapi Uros (ou Caapi Urus). La difficulté de la mise en place du projet reposait sur le fait que l’introduction de « cochons d’Inde » (Cavia porcellus – Caviidae), considérés comme « animaux exotiques » ne pouvait avoir lieu à l’intérieur de la RN Titicaca comme prévu initialement. Le projet paraissait donc impossible dans de telles conditions.

J’ai pu savoir finalement que la communauté de Kapi Uros était propriétaire d’un terrain de 37 hectares très peu exploité, en bordure de la Réserve. Avec Aurélio, je me suis rendu sur place, à quelques km du village de Huata au lieu-dit « Morro viejo » (« vieille colline »). Sur place j’ai pu rencontrer Clémente SUANA QUISPE, le frère aîné d’Aurélio, gardien des lieux, qui vit de ses maigres cultures produites sur place. Il vit sur un monticule relativement grand, en bordure du Lac Titicaca, à l’abri des montées des eaux en saison des pluies. Durant les hautes eaux, les embarcations peuvent assurer la liaison entre la population de Kapi Urus et « Morro viejo ». Le plus intéressant, c’est que Clémente dispose d’un « moto carro » qui lui permet en toutes saisons de rejoindre Huata par une piste de 7,5 km puis Puno par la route asphaltée. Il montre une bonne disposition pour s’occuper de l’élevage des « cochons d’Inde » (« cuyes ») en concertation avec les autres membres de la communauté de Kapi Uros, dont il fait partie malgré son relatif éloignement. L’endroit me semble également parfait pour installer un élevage de « cuyes » ici. Tout autour, la terre pourrait produire sans aucune difficulté de l’avoine et de l' »alfafa », (une plante dont je n’ai pas retrouvé la traduction en français), propices à l’alimentation des rongeurs, sans oublier la « totora », le roseau du Lac dont ces animaux raffolent lorsqu’il est réduit en poudre.

De retour à Puno, le Directeur de la RN Titicaca m’a montré son intérêt, une fois le projet constitué, de signer un protocole d’accord avec la communauté de « Kapi Uros », les engageant, en contre-partie, et c’est là l’intérêt de ma démarche, à réduire sensiblement la pression cynégétique aux dépens des oiseaux sauvages de la RN et à ne plus ramasser leurs œufs, sauf pour des rituels ou des célébrations particulières.

Ce projet n’en est qu’à ses débuts. Je dois me rendre à Juliaca et à Arequipa voir une machine à moudre les plantes qui doivent nourrir les cobayes, réaliser une étude de marché (déjà entamée à Puno), établir le coût globale de l’opération, qui devra inclure le coût de la construction de l’élevage, l’achat des couples reproducteurs, la formation de ceux qui seront chargés de l’élevage (production mensuelle estimée dans un premier temps à 500 animaux vendus vivants), l’achat de produits vitaminées et la supervision ponctuelle d’un vétérinaire.

Le budget de ce projet devra être trouvé par le financement participatif en faisant appel à des sites de « crowfunding » sur internet.

Du chemin reste encore à parcourir…